strabon, Géographie

 

Strabon est un géographe et historien grec né à Amasée dans le Pont (actuelle Turquie) autour de 60 av. J.-C. et mort autour de 20 ap. J.-C. À ses nombreux séjours à Rome s'ajoutent d’autres voyages qui lui permirent d’accumuler une documentation suffisante pour écrire la Géographie, un ouvrage en 17 livres, organisés par région. Celle des Ainianes est traitée au livre IX, mais est déjà mentionnée au livre I.


Texte grec : Hodoi Elektronikai

Traduction française : personnelle


[1,3,21] (...) Οἷον Ἰβήρων μὲν τῶν ἑσπερίων εἰς τοὺς ὑπὲρ τοῦ Πόντου καὶ τῆς Κολχίδος τόπους μετῳκισμένων οὓς ὁ Ἀράξης, ὥς φησιν Ἀπολλόδωρος, ἀπὸ τῆς Ἀρμενίας ὁρίζει, Κῦρος δὲ μᾶλλον καὶ τὰ ὄρη τὰ Μοσχικά, Αἰγυπτίων δ' εἴς τε αἰθίοπας καὶ Κόλχους, Ἑνετῶν δ' ἐκ Παφλαγονίας ἐπὶ τὸν Ἀδρίαν. Ἅπερ καὶ ἐπὶ τῶν Ἑλληνικῶν ἐθνῶν συνέβη, Ἰώνων καὶ Δωριέων καὶ Ἀχαιῶν καὶ αἰολέων· καὶ αἰνιᾶνες οἱ νῦν αἰτωλοῖς ὅμοροι περὶ τὸ Δώτιον ᾦκουν καὶ τὴν Ὄσσαν μετὰ Περραιβῶν· καὶ αὐτοὶ δὲ Περραιβοὶ μετανάσται τινές. (...)

[1,3,21] (...) On a d'abord celle (la migration) des Ibères de l'Ouest, se déplaçant vers des régions situées au-dessus du Pont et de la Colchide, que sépare de l'Arménie l'Araxe, comme le dit Apollodore, ou plutôt le Cyrus et par les monts Moschiques ; puis la migration des Égyptiens vers l'Éthiopie et la Colchide ; celle des Énètes ensuite de la Paphlagonie à l'Adriatique. La même chose arriva aux Hellènes, aux Ioniens, aux Doriens, aux Achéens, et aux Aioliens; et les Ainianes, maintenant voisins des Etoliens, habitaient près de Dotion et de l'Ossa, avec les Perrhèbes ; les Perrhèbes eux-mêmes émigrèrent en partie. (...)


 

Strabon annonce ici, ce qu'il détaillera et prouvera au livre IX : la migration des Ainianes de la plaine de Dotion, au pied du mont Ossa, à la région d'Hypata, en compagnie des Perrhèbes (voir la carte ci-après).

 

[9, 4, 10] Τοῖς δὲ Λοκροῖς τοῖς μὲν Ἑσπερίοις συνεχεῖς εἰσιν Αἰτωλοί, τοῖς δʹ Ἐπικνημιδίοις Αἰνιᾶνες συνεχεῖς οἱ τὴν Οἴτην ἔχοντες, καὶ μέσοι Δωριεῖς. (...)

[9, 4, 10] Les Étoliens sont attenants d'une part aux Locriens, d'autre part aux pays situés à l'ouest ; les Ainianes qui occupent l'Oeta sont attenants aux Epicnèmides, et au milieu (il y a) les Doriens. (...)


 

Strabon nous présente ici la position géographique des Ainianes à son époque, soit occupant le mont Oeta. Nous verrons plus loin que cela n'a pas toujours été le cas.
Voici une partie de la carte de la Locride de l'édition des Belles-Lettres : de l'ouest à l'est, Ainianes, Doriens et Locriens Epicnèmides :

 

Détail de la carte de la Phocide et de la Locride en annexe de Strabon. Géographie. Tome VI (Livre IX). Texte établi et traduit par Raoul BALADIÉ. Paris, Les Belles Lettres, 2003.
Détail de la carte de la Phocide et de la Locride en annexe de Strabon. Géographie. Tome VI (Livre IX). Texte établi et traduit par Raoul BALADIÉ. Paris, Les Belles Lettres, 2003.

[9, 4, 11] Τέως μὲν οὖν ἦσαν ἐν ἀξιώματι αἱ πόλεις, καίπερ οὖσαι μικραὶ καὶ λυπρόχωροι, ἔπειτ᾽ ὠλιγωρήθησαν· ἐν δὲ τῷ Φωκικῷ πολέμῳ καὶ τῇ Μακεδόνων ἐπικρατείᾳ καὶ Αἰτωλῶν καὶ Ἀθαμάνων <οὕτως ἐκακώθησαν ὥστε> θαυμαστὸν εἰ καὶ ἴχνος αὐτῶν εἰς Ῥωμαίους ἦλθε.

Τὰ δ᾽ αὐτὰ πεπόνθασι καὶ Αἰνιᾶνες· καὶ γὰρ τούτους ἐξέφθειραν Αἰτωλοί τε καὶ Ἀθαμᾶνες, Αἰτωλοὶ μὲν μετὰ Ἀκαρνάνων πολεμοῦντες καὶ μέγα δυνάμενοι, Ἀθαμᾶνες δ᾽ ὕστατοι τῶν Ἠπειρωτῶν εἰς ἀξίωμα προαχθέντες, ἤδη τῶν ἄλλων ἀπειρηκότων, καὶ μετ᾽ Ἀμυνά<νδρου> τοῦ βασιλέως δύναμιν κατασκευασάμενοι. Οὗτοι δὲ τὴν Οἴτην διακατεῖχον.

[9, 4, 11] Jusque-là, les villes (de Doride) étaient donc tenues en haute estime, bien qu'étant petites et pauvres de sol, ensuite elles tombèrent dans l'oubli. Avec la guerre de Phocide (Troisième guerre sacrée, 356-346 av. J.-C.), avec la domination Macédonienne, puis Etolienne et Athamane, il y a de quoi s'étonner que des ruines même soient parvenues jusqu'aux Romains ! C'est aussi ce que subirent les Ainianes ; car les Etoliens et les Athamanes les exterminèrent complètement, les Etoliens combattant avec les Acarnaniens, dont ils avaient obtenu une grande puissance ;  les Athamanes, d'autre part, qui avaient finalement grandi dans l'estime des Epirotes, déjà épuisés, et qui s'étaient préparés sous le roi Amynandre, occupèrent le mont Oeta.

 


 

Strabon décrit ici la disparition des Ainianes à l'époque hellénistique, victimes des invasions successives, jusqu'à l'arrivée des Romains qui, au début du IIe siècle av. J.-C. "libèrerons" la Grèce du joug Macédonien et rétabliront le conseil des Ainianes.

 

[9, 5, 1] (...) Λοιπὸν δʹ ἐστὶ τὸ ἑσπέριον, ὃ περικλείουσιν Αἰτωλοί τε καὶ Ἀκαρνᾶνες καὶ Ἀμφίλοχοι καὶ τῶν Ἠπειρωτῶν Ἀθαμᾶνές τε καὶ Αἰνειᾶνες καὶ Μολοττοὶ καὶ ἡ τῶν Αἰθίκων ποτὲ λεγομένη γῆ καὶ Τυμφαῖοι καὶ ἁπλῶς οἱ περὶ Πίνδον. (...)

[9, 5, 1] (...) Il reste le côté ouest (de la Thessalie), que délimitent les Étoliens, les Acarnaniens, les Amphilochiens, et parmi les Epirotes, les Athamanes, les Ainianes, les Molosses, et le territoire appelé alors celui des Aithikes, ainsi que les Tymphaiens, en un mot, les peuples du Pinde.  (...)


 

Strabon, dans cette liste des populations de l'ouest de la Thessalie, effectue un mouvement du sud au nord, les divisant en deux groupes (que sépare τε καὶ) : Étoliens, Acarnaniens, et Amphilochiens d'une part, Athamanes (qui font partie des Epirotes), Ainianes, Molosses, Aithikes, et Tymphaiens d'autre part. Ce deuxième ensemble forme les peuples du Pinde, ... ce qui a lieu de nous étonner vis-à-vis de nos Ainianes dont Strabon nous a dit plus haut qu'ils occupaient le mont Oeta à plus de 200 km de là !

Il n'est pas impossible que Strabon ait ici deux sources contradictoires sur les Ainianes. Les choses semblent s'éclairer chez Plutarque : "Les migrations des Ainianes furent fort nombreuses. En effet, habitant d'abord à côté de la plaine Dotion, ils ont été chassés par les Lapithes vers les Aithikes. Ensuite, ils occupèrent la région des Molosses près de l'Aóos, d'où ils furent nommés Parauei." (Plutarques, Questions grecques, 13)

A un moment donné, Strabon et Plutarque s'accordent donc pour faire habiter les Ainianes aux environs du Pinde.

 

[9, 5, 22] Ἔπειτα τοῦτο καὶ ἐπὶ τῶν Περραιβῶν καὶ τῶν Αἰνιάνων συνέβη. Ὅμηρος μὲν γὰρ συνέζευξεν αὐτοὺς, ὡς πλησίον ἀλλήλων οἰκοῦντας· καὶ δὴ καὶ λέγεται ὑπὸ τῶν ὕστερον ἐπὶ χρόνον συχνὸν ἡ οἴκησις τῶν Αἰνιάνων ἐν τῷ Δωτίῳ γενέσθαι πεδίῳ, τοῦτο δ᾽ ἐστὶ πλησίον τῆς ἄρτι λεχθείσης Περραιβίας καὶ τῆς Ὄσσης καὶ ἔτι τῆς Βοιβηίδος λίμνης ἐν μέσῃ μέν πως τῇ Θετταλίᾳ, λόφοις δὲ ὑλήεισι περικλειόμενον, περὶ οὗ Ἡσίοδος οὕτως εἴρηκεν “ἢ οἵη Διδύμους ἱεροὺς ναίουσα κολωνοὺς Δωτίῳ ἐν πεδίῳ, πολυβότρυος ἄντ᾽ Ἀμύροιο, νίψατο Βοιβιάδος λίμνης πόδα παρθένος ἀδμής.” οἱ μὲν οὖν Αἰνιᾶνες οἱ πλείους εἰς τὴν Οἴτην ἐξηλάθησαν ὑπὸ τῶν Λαπιθῶν, κἀνταῦθα δὲ ἐδυνάστευσαν ἀφελόμενοι τῶν τε Δωριέων τινὰ μέρη καὶ τῶν Μαλιέων μέχρι Ἡρακλείας καὶ Ἐχίνου, τινὲς δ᾽ αὐτῶν ἔμειναν περὶ Κύφον, Περραιβικὸν ὄρος ὁμώνυμον κατοικίαν ἔχον.

[9, 5, 22] Ensuite, la même chose (à savoir la confusion qui règne dans la nomenclature géographique et ethnographique) arrive au sujet des Perrhèbes et des Ainianes. En effet, Homère les associe comme s'ils habitaient proches les uns des autres, et naturellement, selon les auteurs postérieurs,  le lieu d'habitation des Ainianes a longtemps été dans la plaine de Dotion, et celle-ci est proche des Perrhèbes dont on a parlé à l'instant, du Mont Ossa, et aussi du lac Boebeis, au milieu ainsi de la Thessalie, entourée tout autour par des collines boisées, plaine à propos de laquelle Hésiode parle ainsi :

"Ou telle la jeune vierge qui habite les hauteurs sacrées des monts Didymes , en face d'Amyros aux nombreuses vignes, et qui se lavait les pieds dans le lac Boebeis."

Les Ainianes donc pour la plupart furent chassés vers l'Oeta par les Lapithes, et là gagnèrent en puissance, s'emparant d'une partie du territoire Doride et Malien, jusqu'à Hérakleia (sur le passage des Thermopyles) et Echinus ; mais certains restèrent autour de Kyphos, une montagne de Perrhébie ayant un bourg du même nom.


 

καὶ δὴ καὶ λέγεται : y aurait-il ici une mise en doute des conclusions hâtives des auteurs postérieurs ? Strabon nous montre en tout cas le processus de déduction de ses pairs, sans pour autant l'invalider. Faute de pouvoir prouver le contraire, il se contente de répéter avec force de détails l'opinion générale. Ce que l'on retiendra, c'est que c'est ainsi que l'origine des Ainianes se constitue, sans chercher à savoir s'il y a eu ou non véritablement migration. Strabon lui-même, à quelques siècles de là, a des difficultés à se persuader.

Le lac Boebeis, drainé en 1962 pour créer une plaine cultivable, qui s'est avérée inculte, a finalement était restauré en 2018, avec le soutien de la communauté européenne, et porte le nom de Lac Karla (Wikipédia).

 

 

L'extrait d'Hésiode cité par Strabon provient visiblement du Catalogue des femmes, poème épique fragmentaire édité chez Loeb. Attention, il ne s'agit pas ici du célèbre sanctuaire de Didyme en Asie Mineure, mais du nom de montagnes Thessaliennes.

Coronis était une princesse Lapithe et la future mère d’Asclépios, qu'elle aura d'Apollon. Sa descente des montagnes jusqu'au lac en passant par les fertiles coteaux d'Amyros, n'est pas sans faire écho à la migration des Lapithes eux-mêmes, que Strabon évoque ensuite.


Texte grec : Hodoi Elektronikai

Traduction française : personnelle


[10, 2] Αἰτωλοὶ μὲν τοίνυν καὶ Ἀκαρνᾶνες ὁμοροῦσιν ἀλλήλοις, μέσον ἔχοντες τὸν Ἀχελῶον ποταμὸν ῥέοντα ἀπὸ τῶν ἄρκτων καὶ τῆς Πίνδου πρὸς νότον διά τε Αἰτωλικοῦ ἔθνους καὶ Ἀμφιλόχων, Ἀκαρνᾶνες μὲν τὸ πρὸς ἑσπέραν μέρος ἔχοντες τοῦ ποταμοῦ μέχρι τοῦ Ἀμβρακικοῦ κόλπου τοῦ κατὰ Ἀμφιλόχους καὶ τὸ ἱερὸν τοῦ Ἀκτίου Ἀπόλλωνος, Αἰτωλοὶ δὲ τὸ πρὸς ἕω μέχρι τῶν Ὀζολῶν Λοκρῶν καὶ τοῦ Παρνασσοῦ καὶ τῶν Οἰταίων. Ὑπέρκεινται δ' ἐν τῇ μεσογαίᾳ καὶ τοῖς προσβορείοις μέρεσι τῶν μὲν Ἀκαρνάνων Ἀμφίλοχοι, τούτων δὲ Δόλοπες καὶ ἡ Πίνδος, τῶν δ' Αἰτωλῶν Περραιβοί τε καὶ Ἀθαμᾶνες καὶ Αἰνιάνων τι μέρος τῶν τὴν Οἴτην ἐχόντων·

[10, 2] Les Etoliens et les Acarnaniens sont donc limitrophes les uns des autres, ayant au milieu le fleuve Achélôos qui coule du Pinde, du nord au sud, en passant par chez les Agraiens, peuple Etolien, et les Amphilochiens : les Acarnaniens possèdent la partie ouest du fleuve jusqu'au golfe Ambracique, aux environs d'Amphilochie et du temple d'Apollon Actien, et les Etoliens eux, celle à l'est, jusqu'aux Locriens Ozoles, au mont Parnasse et aux habitants de l'Oeta. A l'intérieur des terres, dans la partie nord, on trouve au-dessus des Acarnaniens les Amphilochiens, puis les Dolopes et le mont Pinde, et au-dessus des Etoliens, les Perrhèbes, les Athamanes et une partie des Ainianes, qui occupent (normalement) le mont Oeta. 

 


Il y aurait donc une partie des Ainianes installée près des Perrhèbes, à l'est du Pinde. Plutarque et Strabon tombent donc d'accord sur le fait que les Ainianes ont occupés et, selon le deuxième, occupent encore les environs du Pinde. Ensuite, Strabon, comme Homère, rapproche les Ainianes des Perrhèbes. C'est comme si l'on avait les Ainianes, ceux du Pinde, et "les Ainianes du mont Oeta", les premiers étant les vrais Ainianes d'origine.

 

Les peuples autour de l'Achelôos selon Pausanias (approximatif !). Ainianes du Pinde et Ainanes de l'Oeta.
Les peuples autour de l'Achelôos selon Pausanias (approximatif !). Ainianes du Pinde et Ainanes de l'Oeta.

Au chapitre 12, Strabon décrit la chaîne du Taurus, dont il fait partir une branche allant jusqu'au plateau Arménien. C'est de cette partie dont il est question ici. Au chapitre 14, il décrit l'Arménie, qui à l'époque romaine a des dimensions bien plus vaste que l'Arménie actuelle, et dont les Ainianes auraient peuplé deux zones.

L'Armenie antique à son expansion maximale (wikipédia)
L'Armenie antique à son expansion maximale (wikipédia)

[11, 14, 14] Λέγονται δὲ καὶ τῶν Αἰνιάνων τινὲς οἱ μὲν τὴν Οὐιτίαν οἰκῆσαι οἱ δ' ὕπερθε τῶν Ἀρμενίων ὑπὲρ τὸν Ἄβον καὶ τὸν Νίβαρον ̔μέρη δ' ἐστὶ τοῦ Ταύρου ταῦτἀ, ὧν ὁ Ἄβος ἐγγύς ἐστι τῆς ὁδοῦ τῆς εἰς Ἐκβάτανα φερούσης παρὰ τὸν τῆς Βάριδος νεών.

[11, 14, 14] On raconte aussi que quelques Ainianes habitent les uns dans la région d'Ouitie (Uti, Arménie), les autres au nord de l'Arménie, au dessus des monts Abus et et Nibarus, qui font partie du massif du Taurus, l'Abus étant non loin de la route qui conduit à Ecbatane, près du temple de Baris.

 


Au chapitre 7 du livre XI, Strabon nous dit aussi qu'il y aurait une ville nommée Ainiana dans la région d'Ouitie, ce qui renforce son hypothèse : Αἰνιᾶνας δ' ἐν τῇ Οὐιτίᾳ τειχίσαι πόλιν ἣν Αἰνιάνα καλεῖσθαι

Or, il existe vraiment une ville Ani (Turquie), à la frontière avec l'Arménie, riche en ruines antiques mais très peu connue en raison de l'histoire récente.

voir : Bernard Paul. Les origines thessaliennes de l'Arménie vues par deux historiens thessaliens de la génération d'Alexandre. In: Topoi. Orient-Occident. Supplément 1, 1997. Recherches récentes sur l'Empire achéménide.

vidéo de l'artiste Francis Alÿs a réalisé une vidéo intitulée The silence of Ani en 2015

Par rapport à la deuxième zone d'occupation Ainianes, Strabon lui-même (XI, 7, 1) situe la source de l'Euphrate et de L'Araxe dans le mont Abus, ce qui voudrait dire qu'il s'agit de la région actuelle d'Erzurum, qui était bien sur la route menant à Ecbatane.

Concernant le "temple de Baris" : Qu'est-ce qu'une baris?, Ernest Will, Syria, T. 64, Fasc. 3/4 (1987), pp. 253-259

En fait Baris ne semble pas avoir été un dieu. Il s'agit plutôt d'un type de bâtiment, sorte de "résidence fortifiée".

 

Voici donc les deux zones de peuplement Ainianes en Arménie antique selon le texte de Strabon :

Les Ainianes en Arménie antique
Les Ainianes en Arménie antique