Sources secondaires


Antérieures à 1900

Résumé : L'auteur édite l'inscription latine d'une borne milliaire bilingue trouvée entre Hypata et ses thermes (actuelle Loutra Ypatis), ce qui permet de  savoir que, de la route principale qui allait de Thessalonique à Athènes, une voie bifurquait vers Hypata, célèbre pour ses sources chaudes. Datant de 125, elle témoigne également de l'interêt de l'empereur Hadrien pour la Grèce [N.D.A. : voir IG IX,2 1319].

Résumé : L'auteur édite une inscription (communiquée par M. Vérettas dans une revue grecque) trouvée à proximité d'Hypata, sur une base de statue : Sosandros d'Hypata, fils de Tolmaios, y est honoré d'une statue de bronze par la cité de Latyia (cité inconnue par ailleurs. Le nom de son père se retrouve sur des monnaies des Aenianes. L'inscription daterait des successeurs d'Alexandre [N.D.A. : voir IG IX,2 59].

Résumé : L'auteur édite trois inscriptions gravées sur une plaque de marbre trouvée à Delphes. Sur la première, un décret des Étoliens relatif aux jeux Nikophoria fondés par le roi Eumène II, l'auteur lit le mot προζένωι qu'il traduit par "au proxène", comme s'il s'agissait d'une fonction politique. G. Klaffenbach, dans Inscriptiones Aetoliae (1932), y reconnaîtera le nom propre Proxenos, identifié comme un citoyen d'Hypata.

Résumé : L'auteur édite une inscription de Béotie comportant trois lettres de l'empereur Antonin, dont deux concernent une dispute de frontière entre les habitants de Thisbé et de Coronée. Une inscription d'Hypata est citée à titre d'exemple pour montrer que le choix du juge dans ces arbitrages de frontière était selon le bon vouloir de l'empereur (pour Hypata, il s'agissait du proconsul de Macédoine Q. Gellius Sentius Augurinus)  [N.D.A. : voir IG IX,2 p19].

Résumé : L'auteur édite l'inscription de la traduction grecque d'un senatus-consulte réglant une querelle de frontières avec Mélitée, et datant d'avant la réduction de la Grèce en province Romaine (entre 150 et 146 av. J.-C.). Hypata est citée en note, parmi d'autres villes de Thessalie, pour montrer que la forme du gouvernement de Narthakion (que l'auteur situe aux environs de Limogardi) était la même que ces autres cités : à leur tête étaient placés trois archontes qui changeaient chaque année. 

Résumé : L'auteur édite une inscription trouvée à Thaumakoi. Il s'agit d'un décret accordant la proxénie à deux citoyens de Larrissa, Alexippos et Hippolochos. A la fin de l'inscription, est nommé un garant de la proxénie, institution particulière à la région et que l'on retrouve dans plusieurs inscriptions d'Hypata.

Résumé : Une inscription de la cité d'Oponte en Lokris accorde la proxénie à un citoyen d'Hypata dont le nom manque ( IG IX,1 269).

Résumé : Analyse d'inscriptions vues à Hypata lors d'un voyage en 1888 dans la vallée du Sperchios.

- Un décret de proxénie des Aenianes, datant de Flaminius, sur une pierre de l'Eglise Hagios Georgios [N.D.A. : voir IG IX,2 6a].

- Un décret honorifique pour des juges étrangers venus régler des différends entre citoyens d'Hypata à l'époque Romaine, sur une pierre de l'Eglise Hagios Georgios [N.D.A. : voir IG IX,2 8].

- Deux listes d'affranchissement du Ier siècle de notre ère, dont l'épimélète était Eubiotos  [N.D.A. : voir IG IX,2 19 et IG IX,2 20c].

- Deux inscriptions trouvés dans la maison du médecin Parnassos Mylonas, l'une en l'honneur de T. Flavius Eubiotos et son fils, l'autre de Rome et des Dieux Augustes [N.D.A. : voir et IG IX,2 44 et IG IX,2 32 ].

- Trois inscriptions trouvées dans d'autres maisons, dont l'une fait mention du collège des Tagoi  [N.D.A. : voir IG IX,2 34 ].

Résumé : L'auteur raconte l'histoire du temple d'Apollon à Delphes dans deux articles [N.D.A. : voir le suivant]. Le vieux temple a été détruit par un tremblement de terre accompagné d'éboulis en 373/2 av. J.-C. S'en suit une collecte de fond ouverte en 371, qui permet de commencer la reconstruction en 361. Le temple est dédicacé en 330/29 (synthèse chronologique p. 701).

Résumé : L'invasion gauloise, l'attaque des Maides de Thrace, la guerre du Péloponnèse et les guerres sacrées entraînent une première décadence du sanctuaire qui laisse inachevé le temple d'Apollon. Si les Romains ne présentent d'abord que peu d'intêret pour Delphes, le sanctuaire connaît une renouveau au Ie siècle, d'abord avec Néron, puis Domitien qui fait restaurer le temple en 84. Cette renaissance trouve de nombreux instigateurs dans la région, comme à Hypata. Plutarque en est le porte-parole. Cette prospérité atteind son comble sous Hadrien, qui sera deux fois archonte de Delphes. Mais cet éclat est passager et le déclin recommence définitivement, aggravé par l'arrivée du christiannisme.

Résumé : Th. Homolle corrige et commente des inscriptions d'Hypata déjà publiées, remarquant plusieurs notables de la ville à l'époque romaine, comme l'épicurien Alexandros, Eubiotos et son fils Kyllos, L. Cassius Petraeus, tous amis de Plutarque qui les cite dans son œuvre. Ces inscriptions, qui recroisent celles de Delphes, montrent la place des Hypatéens à l'époque impériale. Le titre de Sébastè qu'a reçu la ville et la présence du culte de Rome et d'Auguste en sont d'autres signes. Pourtant, Strabon, Plutarque, Dion Cassius, Pline l'Ancien, ne nomment jamais la capitale des Ainianes.

Résumé : Complément à l'article de Th. Homolle. L'auteur corrige d'abord l'inscription de T. Fl. Alexandros. Dans des inscriptions de Larissa, on apprend que Kullos Eubiotos était aussi stratège du koinon (conseil) des Thessaliens, archonte des Panhéllènés, agonothète des Panhellénia et prêtre d'Hadrien divinisé. C'est bien son fils, T. FL. Eubiotos, qui a été épimélète des Amphictyons.

Résumé : L'auteur publie 9 documents en relation avec la cité d'Hypata : cinq décrets de la ligue des Aenianes, dont trois accords de proxénie [N.D.A. : voir IG IX,2 3a-b, IG IX,2 4a-b et IG IX,2 5a-b], et un jugement de dispute de frontière entre Hypata et Erythrée [N.D.A. : voir IG IX,2 7] ; trois décrets de la cité d'Hypata dont un accord de proxénie [N.D.A. : voir IG IX,2 9], et une inscription de la cité de Latyia en l'honneur d'un citoyen d'Hypata [N.D.A. : voir IG IX,2 59].

 


De 1900 à 1909

Résumé : G. Colin publie deux inscriptions gravées sur le Trésor des Athéniens, accordant aux artistes Dionysiaques d'Athènes diverses privilèges et exemptions. Grâce aux copies trouvées à Athènes, on a pu reconstituer ou confirmer les versions de Delphes. Deux citoyens d'Hypata siègent alors à l'Amphictionie comme hiéromnémnons des Aenianes : Moschiôn Sittura et Echesthénos Aristoménos, dans le premier décret, et le même Moschiôn Sittura et Nikophilos Aigidos (ou Agiou), dans le deuxième. L'auteur date le premier décret entre 278 et 230 av J.-C., et le deuxième entre 130 et 112 av. J.-C., d'après la mention du privilège de chrysophoria. Outre ce nouveau privilège, le deuxième décret comporte une éloge d'Athènes qui, la première, aurait constitué un collège d'artistes [N.D.A. : voir FD III 2:68  et  FD III 2:69].

Résumé : L'auteur publie une inscription gravée sur le Trésor des Athéniens, comportant deux décrets relatifs au droit d'asile du temple de Dionysos à Téos. Le premier était déjà connu par sa copie retrouvée à Téos, mais pas le deuxième, décret de l'amphictionie. Dans ce dernier, apparaît un certain Agoraios d'Hypata, alors hiéromnémnon. L'inscription est datée de 203 av. J. -C., époque à laquelle les Etoliens avaient pris le contrôle de l'Amphictionie de Delphes [N.D.A. : voir FD III 2:134].

Résumé : Les auteurs publient quatre inscriptions d'Hypata. Une liste d'actes d'affranchissements gravée sur une base de marbre dans la cour de l'école [N.D.A. : voir IG IX,2 14a et IG IX,2 14e ] . Un décret rendu par une ville inconnue en l'honneur de Glaucos, fils d'Eudoros, d'Hypata, qui se trouvait alors sur une pierre encastrée à l'angle du mur de la maison Daskalopoulos [N.D.A. : voir IG IX,2 11 ]. Une dédicace de deux frères pour leur mère, lue sur une auge dans la cour de l'école [N.D.A. : voir IG IX,2 48 ]. L'auteur ne commente pas la dernière inscription, trouvée sur un bloc de calcaire dans la cour de l'école [N.D.A. : voir IG IX,2 54 ; il s'agit vraisemblablement d'une pierre tombale].

Résumé : G. Colin analyse un ensemble d'inscriptions gravées sur le "monument bilingue" de Delphes, constituant une suite de décisions prises par le conseil Amphictionique, à la demande du sénat Romain. Le texte commence par la lettre d'un magistrat Romain, suivi d'une énumération complète du conseil Amphictionique. Les Aenianes sont représentés par deux hiéromnèmones originaires d'Hypata, Moschiôn Sittura et Nikophilos Agiou, assistés chacun de deux agoratroi (on ne lit qu'un nom sur les quatre : Tolmaios Thèromachou). Après le serment des Amphictions, on en vient aux jugements : le déficit du trésor du sanctuaire, une querelle de frontière avec Amphissa, le déficit d'une caisse indépendante du trésor et le déficit du revenu des troupeaux. Chaque affaire est soumise au vote des Amphictions, et le texte se finit sur la condamnation de treize delphiens à de lourdes amendes. L'auteur date ce dossier du printemps 116 av. J.-C., soit six mois après l'affaire de la chrysophoria pour les artistes Dionysiaques d'Athènes [N.D.A. : voir Th. Homolle, 1900]

[N.D.A. : voir  FD III 4:276, FD III 4:277, FD III 4:278, FD III 4:279, FD III 4:280, FD III 4:281, FD III 4:282 et FD III 4:283]

Résumé : Selon l'auteur, outre l'assemblée plénière de Thermos après l'équinoxe d'automne (les Thermika ou Pylaicum concilium), les confédérés Aitoliens se réunissaient une deuxième fois au début du printemps, lors des Panaitolika (Panaetolicum concilium chez Tite-Live). Le lieu de cette assemblée devait être variable, contrairement au Thermika.

Résumé : L'auteur analyse la topographie Etolienne à la lumière de Thucydide (la campagne de Démosthène en Etolie, en -426) et Pausanias. Ce dernier, très précis, raconte au livre X du Périégèse la route empruntée par les Galates, commandés par Brennus, qui envahirent la Grèce en -279. Pour quitter l'Etolie et gagner Delphes, ils ont le choix entre deux routes, mais la seule pratiquable par une armée est celle qui passe par le Mont Corax. L'auteur suppose qu'il s'agit de la route partant d'Hypata, qu'empruntera plus tard M. Acilius Glabrio.

Résumé : Corpus des inscriptions d'Hypata, soit une soixantaine de pierres : décrets des Aenianes, accords de proxénie, listes d'affranchissement, dédicaces honorifiques et pierres tombales (de IG IX,2 3a à IG IX,2 1319)

Résumé : L'auteur présente et commente une inscription déjà éditée deux fois [N.D.A. : voir Jardé, 1902, p. 394 et IG IX 2, 11] . Il s'agit d'un décret en l'honneur de Glaucos, fils d'Eudoros, d'Hypata. Jardé et Kern n'avaient pas reconnu la ville qui rendait ce décret. L'auteur lit Matropolis (Métropolis).

 


De 1910 à 1919

Résumé : L'auteur publie ici deux inscriptions des Ainianes dont un décret vis à vis des habitants de Pharsale et de leurs alliés (NDA : inscription non rééditée depuis), apporte quelques précisions quant à IG IX² 29, et présente un bas-relief situé dans une maison privée contre l'Eglise Agios Georgios. Il représente un guerrier vêtu d'une tunique courte et d'un manteau, qui rappelle étrangement le héros Phoemios frappé sur les didrachmes d'argent des Ainianes. Cette similitude amène l'auteur à dater le bas-relief après la libération de la Grèce par Flamininus, époque à laquelle les Ainianes ont frappé ces monnaies.

Résumé : L'auteur revient sur plusieurs décrets de la Ligue des Etoliens déjà publiés, accordant des privilèges (politeia, proxénie, etc.) à certains personnages. Il mentionne entre autres un décret conférant la proxénie à Polémarchos et Dikaiarchos, fils d'Agias, d'Hypata [NDA : inscription à trouver]. Pourquoi accorder des privilèges à des personnes qui devraient posséder la capacité politique fédérale ? L'article pose la question sans y répondre.

Résumé : L'article édite et commente une inscription d'Orchomène en Arcadie, datant de 369 av. J.-C., qui établit la frontière entre la cité d'Orchomène et celle de Méthydrion. On y voit apparaître le terme δεραν, signifiant ici "gorge" mais pouvant aussi désigner par extension "hauteurs". L'auteur cite d'autres inscriptions où ce mot est utilisé, dont l'inscription d'Hypata, qui délimite les frontières entre sa cité et celle d'Erythrai [N.D.A. : voir IG IX,2 7] .

 


De 1920 à 1929

  • Bulletin de correspondance hellénique. Volume 45, 1921.

Résumé : Publication d'une grande stèle de 11 fragments (dont 9 rassemblés ous les yeux de l'auteur en 1913 au musée de Delphes), portant la liste des théorodoques de toutes les cités de Grèce, hôtes chargés de recevoir les théores de Delphes chargés d'annoncer l'ouverture des jeux Pythiques (BCH 45 (1921) 1). Dans la liste des théorodoques de Thessalie et Macédoine apparaît deux fois celui d'Hypata, Eurymachos Aristônos, personnage inconnu par ailleurs (aux lignes 127 de la colonne III et 6 de la colonne V). L'inscription sur cette liste était avant tout honorifique, le classement géographique empechant une bonne mise à jour de la liste, malgré les additions et les corrections.

 

[NDA : Pour plus d'information sur la relation entre théores et théorodoques,  et le rôle de cette liste, voir : Daux, Georges. "THÉORES ET THÉARODOQUES." Revue Des Études Grecques, vol. 80, no. 379/383, Revue des Études Grecques, 1967, pp. 292–97.]

Résumé : On annonce la découverte à Hypata d'une mosaïque romaine ou byzantine représentant des oiseaux, près de l'église Hagios Nikolaos, ainsi que d'un cippe funéraire d'époque romaine et d'une base athénienne de trépied choragique portant une inscription. [NDA : inscription non identifiée pour le moment].

Résumé : Rapport d'un travail de terrain dans la région Spercheios-Othrys-Thessalie du Sud. L'article présente et corrige quelques inscriptions d'Hypata qui, pour la plupart, sont alors réunies dans le jardin de l'église St-Georges. Est également publié pour la première fois le texte d'une borne milliaire trouvée à Domoko, dédicacée par les Hypatéens. [NDA : voir BCH 48 (1924) 375,5]

Résumé : Il s'agit de la 3e édition d'un décret de la Confédération des Ainianes. L'auteur critique la 2e édition d'O. Kern dans Inscriptiones Graecae, revenant plutôt aux restitutions de P. Jamot dans la première édition de 1891. Des juges étrangers sont venus régler des procès entre habitants de la Confédération des Ainianes, dont faisait partie Hypata, mais aussi Lapithé, Erythrai et sûrement Spercheiai. [NDA : voir IG IX, 2, 8]

Résumé : L'auteur étudie trois décrets de Méthymna et d'Erésos, cités de Lesbos, en l'honneur de juges Milésiens, datant du IIe siècle av. J.-C.. Dans une inscription, il remarque l'utilisation du mot κριτήριον au sens de tribunal n'est pas fréquent dans les inscriptions hellenistiques, mais se retrouve entre autres, dans une inscription d'Hypata (Klio, XVIII, 305, n. 40, 1. 11).

[NDA : inscription non trouvée. Peut-être s'agit-il de cette inscription de Delphes faisant mention d'Hypata ? Mais la plus grande occurrence du terme κριτήριον apparait en Grèce centrale (Delphes) à l'époque hellénistique, contrairement à ce qu'en dit l'auteur ; voir ici]

Résumé : A la suite des fouilles entreprises à l'ouest du temple d'Apollon à Delphes, l'auteur publie les inscriptions d'un édifice qu'ils nomment "monument étolien", une base de 9m de long environ, présentant des inscriptions Étoliennes [NDA : il s'agit en fait de la première étape de la découverte du bâtiment connu aujourd'hui sous le nom de "portique des Étoliens"]. Une d'elles, datée d'environ 142/1 av. J.-C., concerne un citoyen d'Hypata, Lykos, fils de Kallikrates, à qui les Delphiens font honneur. L'auteur suppose qu'il a été envoyé comme juge étranger pour régler un litige dans la cité.

[NDA : voir Fouilles de Delphes III, 4:171]

Résumé : L'auteur met en parallèle la dédicace de la base d'un statue, dédiée à la famille d'Agrippa et Julie, avec celle d'une inscription d'Hypata, où il est fait mention des deux fils ainés d'Agrippa, adoptés par Auguste [NDA : IG IX, II, 40]. Le monument Thespien est celui qui réunit le plus complètement les membres de la famille d'Agrippa.

Résumé : A la fin de son article, l'auteur publie une série de décrets de Delphes pour des médecins. L'un d'eux est adressé non pas à la cité du personnage honoré, mais à la confédération dont elle dépend, situation que l'auteur rapproche de celle d'un décret pour un Hypatéen, qui doit être envoyé à la Confédération des Ainianes [NDA : voir SEG I, 180 ; non disponible en ligne]. En note, il indique deux autres décrets de Delphes, l'un envoyé seulement à la cité d'Hypata [NDA : voir FD III, 1, 260], l'autre envoyé à la fois à la cité et à la Confédération thessalienne dont elle dépend alors [NDA : voir SEG I, 183 ; non disponible en ligne].

Résumé : L'auteur analyse la topologie de deux mouvements de troupes pendant la deuxième guerre de Macédoine. Après la victoire de T. Quinctius Flamininus à la bataille de l'Aoos (sur la côte Ouest de la Grèce), Philippe est contraint de fuir, d'abord vers l'Est, en Thessalie, puis vers le Nord pour rejoindre la Macédoine, ravageant la région sur son passage. Simultanément, les Étoliens, alors alliés des Romains, envahissent la Thessalie par le Sud. Tite-Live décrit leur trajet de l'Étolie à Métropolis, passant vraisemblablement par Hypata, même si la cité n'est pas mentionnée, puis de Métropolis à l'Étolie, en faisant un crochet par le Xyniae, cité à proximité d'un lac du même nom.

Résumé : L'auteur décrit la basilique byzantine découverte à Hypata. Il accompagne son plan d'un plan et date l'édifice de l'époque justinienne.

 


De 1930 à 1939

Résumé : L'auteur rectifie la chronologie du siège de Samé proposé par Karl Julius Beloch. A l'examen du texte de Polybe, il faudrait le situé de début octobre -189 à fin janvier -188, étant donné que Nikandros, stratège des Etoliens en -190/89, n'aurait pas pu être envoyé à Rome comme ambassadeur au cours de son mandat. Lorsque le stratège Phainéas est envoyé négocier avec le consul Acilius en -191, il n'effectue qu'un court voyage d'Hypata à Hérakleia.

Résumé : L'auteur présente une inscription du gymnase de Délos, qui constitue tout l'intérêt archéologique du lieu. Il s'agit d'un inventaire des richesses du gymnase, établi sous l'archontat de Kallistratos en -156/5. A la ligne 147, apparaît le terme λουτρων, désignant une salle de bain, mot présent dans de nombreuses inscription dont une inscription relative au gymnase d'Hypata (SEG 15:367).

Résumé : Sont publiés dans ce supplément, sept inscriptions mentionnant des citoyens originaires d'Hypata, trois de Thermos, capitale des Etoliens (IG IX,1² 1:4, IG IX,1² 1:32, IG IX,1² 1:71), deux de Magnésie du Méandre, en Ionie (IG IX,1² 1:186, IG IX,1² 1:187), et une de Physkeis, en Locride occidentale (IG IX,1² 3:672). Dans deux inscriptions, Eupolémos d'Hypata est stratège des Etoliens à la tête de la Ligue ( IG IX,1² 1:4, IG IX,1² 3:672).

Résumé : L'auteur commente le répertoire des stratèges étoliens de G. Klaffenbach, dans Inscriptiones Aetoliae (1932), pp. XLIX-LII. Il remet en question le choix de Dicéarque comme stratège en - 187/6, car ce dernier était un ennemi acharné des Romains, qui n'auraient pas permis son accession à la stratègie. Dès lors, Eupolémos d'Hypata pourrait bien être le stratège manquant de l'année -187/6.

Résumé : L'auteur publie et commente une inscription de Syrie. Il s'interroge sur la manière de traduire άρχοντες, au sens étroit d'"archontes", ou au sens large de "magistrats". A titre d'exemple, il cite en note de bas de page une inscription d'Hypata (IG IX, 2 11), dans laquelle il n'y pas de doute sur la traduction par "archontes" étant donné que l'existence de magistrats supérieurs de ce nom, formant un collège de 4 membres, est attestée à Hypata.

  • Bulletin de correspondance hellénique. Volume 58, 1934.
  • Résumé : L'auteur présente un acte d'affranchissement vue en 1921 à Vardates (situé près de l'ancienne Héracleia Trachinia). Il y est question d'un citoyen de Sosthenis, petite cité située selon l'auteur en Oetaia et non en Enianie, entre Hypata et Spercheia, comme on l'a dit (F. Stälhin) .Hypata est citée une deuxième fois, à propos d'un décret des étoliens( IG IX,1² 71), dont le stratège est alors originaire de Sosthénis,  accordant la proxénie à des citoyens d'Hypata. G. Klaffenbäch date l'inscription vers 169/7 av. J.-C., période où Hypata et les Enianes seraient sortis du koinon des Etoliens. Mais l'accord de la proxénie n'implique pas forcement cela.
Résumé : L'article traite des tables d'offrandes de Délos. L'auteur remarque que la Grèce classique munit rarement ces tables d'écuelles incrustées, comme en Egypte ou dans la Grèce Préhellenique. Parmi les tables faisant exception à cette règle, on a trouvé à Théra (Santorin) une table de style oriental (anneaux figurant les écuelles et position face à une stèle), portant une inscription votive de la famille des Asklepioi d'Hypata (IG XII,3 1330).
  • Bulletin de correspondance hellénique. Volume 59, 1935.
Résumé : Dans cette analyse de deux décrets honorifique de Larissa, l'auteur remarque une formule présente dans deux inscriptions d'Hypata (IG IX, 2, 11 et IG IX, 2, 8) , ayant pu observer la deuxième en 1932, à la maison Dascapoulos.
    • Résumé : L. Robert publie et commente (entre autres) un acte d'affranchissement de Daulia, cité proche de Delphes, qui apparaît deux fois dans la liste des théorodoques de Delphes, tout comme de nombreuses autres villes dont Hypata.
    • Résumé : L'auteur publie une inscription de Pharsale, vue en 1935 : Léonidas d'Halicarnasse a fait construire un portique au gymnase de la ville. L'inscription ne fournit pas de renseignements concernant les dimensions de l'édifice, tout comme à Hypati dont on ne connait le gymnase qu'à travers une inscription (IG IX, 2 56), .

Résumé : L'auteur publie les résultats d'une enquête de terrain, menée de 1927 à 1935, dans la vallée du Spercheios. Concernant Hypata, l'accès au sud par le mont Oeta est praticable (6h du village au sommet) : la passe de Liascovo (actuel Neochori) a été empruntée par le consul Acilius  en 191 av. J.-C.. La plaine est fertile de Lamia à Hypata : en 1937, production de blé, maïs, coton, et plus récemment de tabac. Les Enianes, originaires de la plaine Dotion (au pied du Mont Ossa), émigrent vers la vallée du Sperchios, sûrement par le col de Derven-Fourka. Mais Plutarque fait leur suivre le long parcours de Néoptolème par le Nord-Ouest. Leur capitale Hypata, juchée sur une sorte de plateforme, était un excellent poste d'observation, protégé à l'Est et à l'Ouest par deux ravins. L'acropole antique, où se dresse aujourd'hui une tour en ruine, avait son entrée à l'Est. Quelques tronçons de remparts ont été trouvés à l'entrée Est de la ville. L'auteur liste les inscriptions vues, dont la majorité sont alors déposées à ciel ouvert autour de l'Eglise Agios Georgios. La première mention de la ville date du IVe siècle, mais le site a dû être occupé plus anciennement. Les sources chaudes de Loutra Ypatis, inconnues d'Hippocrate, ont dû jaillir au IIe siècle av. J.-C.. Les limites du territoire des Ainianes sont connues, mais difficiles à situées, grâce à deux bornages tardifs, qui les séparent à l'Ouest d'Erythrées et à l'Est des Maliens (tumulus de Pelion). Le système de défense Ainianes est organisé le long de la plaine afin d'éviter les attaques par le Nord, le peuplement se concentrant dans les montagnes au Sud.

Résumé : L'auteur présente quelques forteresse médiévale de la Grèce centrale (Bodonitsa, Amphissa-Salona, Thèbes et Livadie). Avant un examen détaillé de chacune d'elles, il dresse un tableau d'ensemble historique de la région au Moyen-Age. Au XIIe siècle, les Croisés se rendent maître du pays, avant d'être vaincu par les Catalans (1311 : bataille du lac Copaïs). C'est sous la domination catalane au XIVe siècle que le nombre de forteresses a été le plus grand. L'auteur laisse de côté les possessions catalanes au Nord de l'Oeta, à savoir du Duché de Patria ou Néo-Patras (Hypati).

 


De 1940 à 1949

Résumé : Deux jugements sur la "querelle eubéenne" se sont déroulés à Hypata, selon la pratique des juges étrangers dont on avait recours pour les affaires délicates. Deux fois, Hypata donne raison à Chalcis qui demande que lui soit réservé le siège de l'amphictionie delphique pour l'Eubée lors des années pythiques.

Résumé : Dans deux décrets de proxénie du koinon des Enianes (IG IX, 2, 6b et 6c), l'auteur interprète les datifs Λαρισσέωι et Λαρισσέοις ("originaire(s) de Larissa"), comme des datifs athématiques, utilisés à la place de Λαρισαίοις en Koinè (langue grecque vernaculaire à partir de la période hellénistique). Il remarque également que le datif en -εσσι semble méconnu des Ainianes.

Résumé : L'auteur analyse le verbe λειτορευω ("faire des offrandes sacrées")  et son dérivé λειτορες ("prêtres"), comme une forme dialectale, la forme en langue commune ιερητευω. On voit par ailleurs dans une inscription d'Hypata en κοινα (langue commune), le personnage honoré exonéré de ληιτουργια (Αρχαιολογική Εφημερίς, 1914, p88).

Résumé : Compte-rendu de lecture d'un article de G. Sotiriou décrivant la basilique byzantine d'Hypata (Αρχαιολογική Εφημερίς, 1929, pp. 186-187).

Résumé : Aux vers 706 et 724 d'Electre, le huitième concurrent de la course de char est dit Αἰνιὰν γένος, que Masqueray traduit "originaire d'Aenia", le dictionnaire Bailly précisant d'"Aenia, en Etolie". Or rien ne prouve l'existence d'une ville d'Etolie nommée Aenia. Le conducteur de char n'est donc pas Etolien (ce qui serait absurde puisqu'il y a un autre concurrent Etolien), mais Eniane.

Résumé : Les porteurs des offrandes hyperboréennes, allant de Dodone au Golfe de Lamia, empruntaient la vallée du Spercheios (Béquignon, 1937, p. 348), comme en témoigne Hérodote (IV, 32-35) et Callimaque (Hymne à Délos, v. 287). Le nom d'Hyperoché, une des Vierges hyperboréennes, n'est pas sans rappeler le roi des Ainianes Hyperochos (voir la page consacrée à Plutarque). D'ailleurs, la procession apollinienne qui se rendait de Delphes à Tempé traversait le pays des Ainianes.

Résumé : Avant 1925, on a surtout fait des études épigraphiques (A. Jardé et J. Laurent, J. Hatzfeld). Pendant la première guerre mondiale, Ch. Picard commence des recherches topographiques, continuées par G. Daux et P. de La Coste-Messelière. Mais les plus importants travaux en Thessalie sont menés ensuite par Y. Béquignon, en collaboration avec l'éphore Arvanitopoulos. Depuis 1946, c'est J. Pouilloux qui a repris les études épigraphiques (musée de Volo).

 


De 1950 à 1959

Résumé : L'auteur commente une inscription trouvée à Delphes en 1950. Il s'agit d'une base de statue élevée par les delphiens pour Théocles de Nicopolis, épimélète des amphictions, tout comme ils l'ont fait pour Sôsandros d'Hypata.

Sur le rôle des épimélètes des amphictions sous l'empire voir l'article de J. Pouilloux, "Les épimélètes des Amphictions : tradition delphique et politique romaine".

Résumé : Deux nouveaux ouvrages (Antoni Rubió i Lluch, 1947 ; M. Setton, 1948) complètent l'étude de Gustave Schlumberger sur l'aventure de routiers catalans, vétérans des Vêpres siciliennes, à travers l'Orient grec : d'abord à la solde de l'empereur byzantin contre les Turcs, puis attaqués par Byzance, au service de Gautier V de Brienne, duc d'Athènes, en Thessalie, ils finissent par s'opposer à lui et gagnent la bataille de Copaïs en 1306, devenant maîtres de son duché. Alfonse Fadrique d'Aragon prend le duché de Néo Patras (Hypata) vers 1320, qui devient l'une des cités principales des catalans : avec son viguier (administrateur judiciaire) dans la ville basse et son châtelin commandant l'acropole, elle constituait une municipalité quasi autonome. Elle était aussi un archévéché au même titre qu'Athènes et Thèbes.

Résumé : Publication d'une inscription d'Argion (arbitrage de frontière), où apparaît le terme Δέραν, "vallonement doux de hauts plateaux". C'est un mot qui apparaît frequemment dans ce type d'inscription, comme dans celle d'Hypata déterminant sa frontière avec la cité d'Erythrai (IG IX 2,7). [NDA : Edition et traduction personnelle de l'inscription sur ce site]

Résumé : A partir des sources épigraphiques (Hypata, Delphes, Attique), l'auteur recense les Kylloi et des Eubiotoi, famille influente d'Hypata, des balbutiements de l'Empire à la fin du IIe siècle. Parmi eux, des généraux de la ligue Thessaliennes, des épimélètes du Conseil amphictioniques de Delphes, et même un archonte d'Athènes, la famille s'étant visiblement déplacé en Attique. C'est de cette famille que sont issues les Habroia auxquelles j'ai consacré un article.

Résumé : Publication de plusieurs inscriptions inédites de Delphes. En introduction, l'auteur évoque les restitutions douteuses qui ont donné lieu à des fixations de termes inexistant. C'est le cas d'une inscription d'Hypata concernant l'ajout de bâtiments au gymnase de la cité par le gymnasiarche Evandros [NDA : voir IG IX,2 31 et sur ce site, "inscriptions d'Hypata"]. L'un des 4 bâtiments mentionné est le κόνιμα (équivalent au conisterium de Vitruve), qui a d'abord été restitué par erreur έγκόνιμα, donnant à un ghost-word reproduit jusque dans le dictionnaire de grec Liddell-Scott.

Résumé : Compte-rendu de l'article de J. A. O. Larsen cité plus haut. Il s'agit de l'histoire d'une famille originaire d'Hypata, au IIIe siècle, le Kylloi et les Eubiotoi qui ont obtenu des postes importants à l'époque.

Résumé : Nouvelle de Kastanakis Thrasos (1901-1967), diplômé de la Sorbonne, traduite du grec par Launey Marcel. C'est l'histoire d'un couple divorcée qui se retrouve pour 10 jours de vacances avec leurs deux filles. Ces dernières demande à son père s'il est vrai qu'il a eu une aventure avec une actrice de 20 ans avec qui il a passé 3 mois à Hypati avant de la quitter.

Entre-deux-guerre la petite ville thermale était alors florissante. Loin d'Athènes, c'est un lieu agréable et secret, parfait théâtre pour un amour adultère.

Résumé : L'inscription en l'honneur du médecin d'Hypata Glaukos (IG IX, 2 11) mentionne le stratège Alexippos fils d'Hippolochos. Il s'agit d'une famille de notable thessaliens dont l'auteur présente l'arbre généalogique (p. 454). On peut dater l'inscription d'Hypata et la stratégie d'Alexippos en -161/160.

Résumé : L'auteur maintient sa lecture du nom Δεων malgré sa rareté. Il est souvent corrigé en Λεων ou Λεοντίσκος noms plus communs. C'est le cas dans une inscription d'Hypata (IG IX, 2 21)  : <Λ>εοντίσκου τοῦ Φιλέρωτος (un certain Eurétos est affranchi par Philérôtos et son fils Léontiskos (ou Déontiskos).

Résumé : Première étude d'ensemble sur l'Amphictionie delphique depuis 50 ans. Une erreur persistante : faire de la Pylée un quartier de Delphes. Sur la composition du conseil amphictionique, plusieurs sources : 3 listes dans les textes (Harpocration, Eschine et Pausanias) et de nombreuses inscriptions de Delphes. Les Ainianes y occupaient 2 sièges sur 24 et sont appelés vraisemblablement "oitiens" dans la liste d'Eschine. Lacédémone (cité de Sparte) y a t-elle eu un siège ? Malgré son influence politique, il semble que non : l'hégémonie spartiate n'implique pas sa représentation au Conseil dont la composition est déterminée par des critères géographique et religieux.

Résumé : L'auteur rapproche la curieuse scène du piétinement des poissons sur le marché d'Hypata au livre I des Métamorphoses d'Apulée à un rite égyptien qui consiste à piétiner des poissons assimilés magiquement à ses ennemis. Le parallèle donne alors à la scène un sens plus terrible, ajoutant également au plaisir de la lecture pour les lecteurs initiés aux mystères isiaques. 

 


De 1960 à 1969

Réumé : Découverte en 1957-8 d'une nouvelle liste des amphictions de Delphes de l'automne - 325. On y trouve deux Ainianes, qui sont les mêmes qu'au printemps : Eupolemos et Euruas. La liste du printemps est connue en deux exemplaires ( FD III 5:60B et FD III 5:20). 

[NDA : Cette liste a été depuis complétée et rééditée par exemple dans le Corpus des inscriptions de Delphes IV. Documents Amphictioniques. François Lefévre, Didier Laroche and Olivier Masson. Paris 2002 (CID 2:100)]

Résumé :  Dans le secteur Nord du sanctuaire, on trouve entre autre le téménos de Néoptolème, fouillé depuis 1894, dont Héliodore nous a décrit les cérémonies menées par les Ainianes. On y trouve une terrasse, une enceinte (dont la fragilité conduit à penser qu'il s'agirait d'un enclos à ciel ouvert) et une base, ainsi que 3 statues sans rapport avec la base sûrement inachevée. Ce téménos, identifié grâce au texte de Pausanias (X, 24), aurait été construit au IVe siècle après la troisième guerre sacrée. Malgré le témoignage de Pindare (Néméenne VII, 59), aucun vestiges archaïques. Une occupation plus dense à l'époque mycénienne avec la découverte par L. Lerat d'un grand pithos contenant une céramique calcinée et des ossements témoignant d'un culte actif. Malgré l'absence de dispositif sacrificiel, le témoignage d'Héliodore semble correspondre à une certaine réalité.

Résumé : Corrections de 2 inscriptions de Delphes concernant des agonothètes (magistrats responsables de l'organisation des jeux) originaires d'Hypata. La première a été publiée d'après une copie d'un autre auteur (CIG, 1717). La pierre, qui se trouvait près du temple d'Apollon, était alors déjà perdue. J. Bousquet a pû en identifier 3 fragments (dont FD III, 4, 264). Il rétablie le cognomen Arétaphilos. Dans la seconde FD III 1:546, on remarque l'épithète Σεβαστῆον accolé à l'ethnique Ὑπαταῖον. Dans les deux cas, les agonothètes portent un double ethnique (Hypatéen et Delphien).

Résumé : Les damiurges de Delphes avaient à leur tête deux prostatai, terme assez vague désignant des "leader" dans un système démocratique. A Hypata, par exemple, ils président l'ekklésia.

Résumé : Dans les actes d'affranchissement thessaliens, le nom de l'esclave est suivi généralement d'un autre nom propre au génitif. Est-ce le père de l'affranchi ou son prostate [N.D.A : chef de la commission] ? A défaut d'une mention explicite du contraire, il s'agit des deux en même temps, le père devenant en premier lieu prostate de l'affranchi selon le droit thessalien. Mais l'auteur insiste également sur les particularités locales de ces actes. Ainsi, dans les inscriptions d'Hypata, on n'observe jamais ce génitif après le nom de l'esclave, ni d'ailleurs le patronymique du manumissor.

Résumé : L'auteur montre la toute-puissance du peuple dans les cités grecques de l'époque impériale, la populace participant à l'envoi au supplice des chrétiens notamment (επιδοησις). Ainsi, Lucius, héros des Métamorphoses d'Apulée, se retrouve-t-il au théâtre devant le peuple de la cité libre d'Hypata (III, 4, 3). Dans un livre à paraître, l'auteur montrera que ces villes libres d'Orient gréco-romain possédaient encore l'autonomie judiciaire criminelle.

Résumé : Les Métamorphoses d'Apulée constituent une source précieuse pour la connaissance du monde hellénique sous l'Empire romain. Ses connaissances juridiques d'avocat l'amène à des observations précises de la justice grecque lors de ses voyages : le procès capitale devant les magistrats et le peuple d'Hypata au théâtre en est un exemple. Aucun document ne la mentionne comme "civitas libera" mais toutes les cités de Thessalie, à laquelle Auguste avait rattaché Hypata (Pausanias, X, 8, 2), etaient libres et amies du peuple romain au Ie et au IIe siècle.

Résumé : Une inscription de Delphes cite un agonothète d'Hypata (FD III 1:546a). La première édition de l'inscription est corrigée par l'auteur qui a eu la pierre sous les yeux.

Résumé : Grâce à un petit trésor publié récemment, l'auteur a pu rapprocher 8 monnaies fédérales avec une série de personnages identifiés comme stratèges de Thessalie. C'est le cas d'Italos, fils de Philiscos de Gyrton, connu par une liste d'affranchissement de la cité d'Hypata (B. Helly écrit IG IX, 2, 14, mais je pense qu'il s'agit de IG IX, 2, 12).

Résumé : Une critique sévère du livre de Jean Colin, Les Villes libres de l'Orient gréco-romain et l'envoi au supplice par acclamations populaires (1965) : selon l'auteur, la documentation est riche mais la démonstration peu rigoureuse. Il en est de même pour la démonstration sur les villes de Thessalie qui s'appuie sur le témoignage d'Apulée : Hypata n'est jamais mentionnée comme ville libre à l'époque impériale.

Résumé : Titus Flavius Alexander d'Hypata est bien le contemporain de Plutarque. Quant à son fils, Phoinix, il s'agit de Phoinix le Thessalien dont Philostrate trace le portrait dans la Vie des sophistes. Phylax est également mentionné dans une liste de rhéteur de troisième ordre. Les trois sophistes appartenaient à la bourgeoisie sur laquelle s'appuyait Rome. De leur nom, on apprend qu'ils ont obtenu leur citoyenneté sous les flaviens (Flavius) et qu'ils étaient attachés aux traditions Thessaliennes (références mythologiques).

    • Daux, Georges. “THÉORES ET THÉARODOQUES.” pp. 292–97.
      Résumé : Un théore était un "ambassadeur spécial chargé d'une mission de caractère sacré en terre étrangère", qui était accueilli par un théorodoque, "hôte officiel" que l'on connaît par des listes gravées, riches d'information. Les théores avaient pour mission d'annoncer les célébrations prochaines selon un itinéraire déterminé que l'on peut reconstituer grâce aux listes.

Résumé : Compte-rendu de lecture sur le nouveau livre du professeur Larsen, selon lequel le phénomène fédératif est fondamental dans le monde grec ancien, avec les concept d'ethnos, de koinon ou de sympolitie. Un magistrat annuel aux pouvoirs executifs renforcés est à la tête des institutions fédérales qui s'occupent de la politique extérieure, des finances et de l'armée. Avant la Paix du Roi (386 av. .J.-C.), les Thessaliens dominent la Phocide et l'amphictionie de Delphes. Après 359 av. J.-C. la politique des Etats fédéraux dépend de leurs relations avec la Macédoine, puis Rome. Cet ouvrage nuance le préjugé des grecs incapables de dépasser le cadre de la cité.

Résumé : L'auteure rapporte la publication de deux bases découvertes en 1955 sur l'agora d'Athènes, dont l'une concerne un membre de la famille des Kylloi, bien connue à Hypata (il s'agit de SEG 25:211).

 


de 2020 à 2024

Résumé : La première mission effectuée par Bruno Helly en Thessalie au mois d’août 1962 (étude des ruines de la cité de Gonnoi et de ses inscriptions) a été le point de départ de soixante années de recherches épigraphiques et historiques sur la Thessalie antique. C'est Richard Bouchon qui a travaillé sur la vallée du Spercheios et Hypata (38:17). B. Helly l'a accompagné dans l'Oeta (bûcher d'Héracles). A la fin de la conférence, interrogé sur une éventuelle spécificité de l'organisation politique de la Thessalie, B. Helly cite Strabon (début du livre IX): nous sommes bien dans la Grèce des cités mais les peuples de Thessalie se caractérisent par de nombreux changements de lieux ou de noms [NDA : comme c'est le cas des Ainianes, peuple "polyplanétos"], ce qui n'est pas sans complexifier la recherche (1:05:12).

Résumé : Depuis Fergus Millar (1981), les Métamorphoses d'Apulée, récit en prose à caractère romanesque, ont été souvent utilisé comme document pour l'histoire économique et sociale du monde romain. Mais la difficulté à distinguer dans le récit les apports d’Apulée par rapport à l’original, la volonté de divertir le lecteur, invitent à la prudence. Toutefois, le texte apuléien peut être confirmé au cas par cas par des sources primaires, comme l’illustrent trois exemples, les scènes d’auberge au livre I et deux cas consécutifs d’abus de pouvoir au livre IX.