élien, histoires diverses

Claude Élien ou Ælien (en latin Claudius Aelianus, en grec ancien Κλαύδιος Αἰλιανός / Klaúdios Ailianós), surnommé Élien le Sophiste, né vers 175 à Préneste et mort vers 235 à Rome, est un historien, zoologiste et orateur romain de langue grecque.

Cependant, la Souda indique qu’il « prend le nom de Claudius », ce qui tend à indiquer un statut d’affranchi. Il étudie l'éloquence auprès de Pausanias le Rhéteur et se choisit pour maîtres spirituels Nicostrate, Dion Chrysostome et surtout Hérode Atticus.

Il meurt à plus de 60 ans, sans avoir jamais quitté l’Italie.


Texte grec et traduction française : Hodoi elektronikai


[3, 1] (...) καὶ ἔτι καὶ νῦν δι´ ἔτους ἐνάτου οἱ Δελφοὶ παῖδας εὐγενεῖς πέμπουσι καὶ ἀρχιθέωρον ἕνα σφῶν αὐτῶν. οἳ δὲ παραγενόμενοι καὶ μεγαλοπρεπῶς θύσαντες ἐν τοῖς Τέμπεσιν ἀπίασι πάλιν στεφάνους ἀπὸ τῆς αὐτῆς δάφνης διαπλέξαντες, ἀφ´ ἧσπερ οὖν καὶ τότε ὁ θεὸς ἐστεφανώσατο. καὶ τὴν ὁδὸν ἐκείνην ἔρχονται, ἣ καλεῖται μὲν Πυθιάς, φέρει δὲ διὰ Θετταλίας καὶ Πελασγίας καὶ τῆς Οἴτης καὶ τῆς Αἰνιάνων χώρας καὶ τῆς Μηλιέων καὶ Δωριέων καὶ Λοκρῶν τῶν Ἑσπερίων. οὗτοι δὲ καὶ παραπέμπουσιν αὐτοὺς σὺν αἰδοῖ καὶ τιμῇ οὐδὲν ἧττον ἤπερ οὖν ἐκεῖνοι, οἳ τοὺς ἐξ Ὑπερβορέων τὰ ἱερὰ κομίζοντας τῷ αὐτῷ θεῷ τούτῳ τιμῶσι. καὶ μὴν καὶ τοῖς Πυθίοις ἐκ ταύτης τῆς δάφνης τοὺς στεφάνους τοῖς νικῶσι διδόασιν. ὑπὲρ μὲν οὖν τῶν ἐν Θετταλίᾳ Τεμπῶν καὶ ἐμοὶ νῦν τοσαῦτα εἰρήσθω.

[3, 1] (...) Maintenant encore les habitants de Delphes envoient tous les neuf ans à Tempé un certain nombre de jeunes gens distingués, sous la conduite d'un chef choisi entre eux : ils offrent en arrivant de somptueux sacrifices, et s'en retournent, après s'être fait des couronnes du même laurier dont l'amant de Daphné ceignit autrefois sa tête. Ils prennent la route nommée Pythias, qui traverse la Thessalie, la Pélagonie, le Mont Oeta, le pays des Aeniens, des Méliens, des Doriens, et des Locriens surnommés Hespériens. Tous ces peuples reçoivent ces jeunes gens, à leur passage, avec autant de respect et d'honneurs qu'on en rend aux Hyperboréens, lorsqu'ils vont porter à Délos des offrandes au même dieu. C'est de ce même laurier qu'on fait les couronnes des vainqueurs aux jeux Pythiens. Je ne m'étendrai pas davantage sur la vallée de Tempé, en Thessalie.


La route Pythias selon Elien, aux étranges circonvolutions ...
La route Pythias selon Elien, aux étranges circonvolutions ...

Les porteurs des offrandes hyperboréennes, allant de Dodone au Golfe de Lamia, empruntaient la vallée du Spercheios (Béquignon, 1937, p. 348), comme en témoigne Hérodote (IV, 32-35) et Callimaque (Hymne à Délos, v. 287). Le nom d'Hyperoché, une des Vierges hyperboréennes, n'est pas sans rappeler le roi des Ainianes Hyperochos (voir la page consacrée à Plutarque). D'ailleurs, la procession apollinienne qui se rendait de Delphes à Tempé traversait le pays des Ainianes.

Picard Ch. La route des processions hyperboréennes en Grèce. In: Revue de l'histoire des religions, tome 132, n°1-3, 1946. pp. 98-109.

Route des offrandes hyperboréennes selon Hérodote (IV, 33) et Callimaque (v. 284-289)
Route des offrandes hyperboréennes selon Hérodote (IV, 33) et Callimaque (v. 284-289)